Voilà donc qu’à l’ère des communications électroniques, il devient normal, évident, presque indispensable d’avoir un site Internet pour présenter ses créations. Même pour un tout petit artisan comme moi qui travaille principalement au local, dans ses collines provinciales, mis à part pour quelques clients parisiens de loin en loin…Et bien soit, partageons, modifions la géographie pour une vitrine en mosaïque qui privilégie les liens, et réactive le bon vieux bouche-à-oreille. Et si je m’y lance volontiers, ce n’est pas uniquement pour faire de l’autopromotion à bon compte, même si c’est utile, mais aussi car plus le temps passe, plus j’avance en expérience dans mon métier, et plus je m’aperçois qu’il est nécessaire, utile, et drôle même, de proposer d’autres modèles que ceux assénés par l’industrie, les designers mondialisés, les utilitaristes unifiés, les vendeurs de modes et d’intérieurs pré-mâchés… C’est une fonction sociale très ancienne, archaïque, que l’artisanat de proximité, et qui a l’avantage d’avoir une vitalité et une variété infinie… Voici donc ma pierre à l’édifice, lancée au vent du jour, ou plutôt, vu qu’il est question d’arbre et de croissance, une samare de sycomore, joyeuse et zélée.

1 décembre 2012.